Arlette Mazoyer
J’aime le silence et la nature. Se réveiller dans la nature, c’est incroyable. On peut méditer dans ce silence. C’est mon ressourcement.
Quand j’arrive du boulot, je me mets là. C’est ma façon de gérer le stress ! Je trouve là mon équilibre. J’arrive à retrouver la sérénité. Écouter le silence c’est très reposant. Le soir, tout se rendort, se referme tout doucement, tout s’éteint.
A Fabras, on est dans un milieu qui est un plus. J’arrive à faire le vide en moi quand il le faut. Et puis je me dis : « Il faut que tu reviennes à la réalité ». Ici, on a tout pour être heureux. Même en mangeant, on n’arrête pas de dire : « Mon Dieu que c’est beau ! » On est toujours émerveillé ! J’espère que ça va durer longtemps !
On a le contraste entre une montagne déserte, obscure et un autre espace, plus vivant… Mon Dieu, les gens qui vivent dans les HLM, comment ils font ! Ici, on est indépendant tout en étant proche des gens – des gens simples, un monde rural, un village convivial qui a su garder son âme. Des gens simples qui ne se prennent pas la tête, simples dans leur langage, dans leur habillement. Loins de l’orgueil, de la prétention.
Ici, il y a beaucoup de rochers et de l’eau de partout, et des roses sauvages. J’aime aller passer 4/5 jours dans les villes, prendre un bain de foule…et revenir ici !
Dans la vie, il faut toujours positiver. A Fabras on n’est pas au bout du monde. Ce n’est pas parce qu’on habite un petit village qu’on rejette le monde, la foule, les concerts, le théâtre. On peut surfer sur Internet à Fabras !
Franchement, on n’est pas bien, là ? Un petit oiseau, un agneau qui bêle, une grand-mère qui appelle sa chèvre… On peut aimer tout cela et ne pas vouloir vivre en ermite ! Quand on me demande : « Vous habitez où ? », suivant les gens, je réponds tantôt Jaujac, tantôt Fabras. Des fois ça m’arrange bien d’être sur la limite d’une autre commune !
Je fais du cheval… Mais maintenant je suis du style pépère cool-cool !
Au départ, il y a la noblesse de l’animal. Il faut s’adapter à lui, le dominer. On se remet continuellement en question. Le galop, c’est une sensation de vertige, un vertige qui vous prend de l’intérieur. On est enivré. Une petite appréhension…et en même temps ça vous donne du plaisir. Il arrive que ça vous coupe la respiration. Mais mon grand plaisir c’est le trot enlevé… Moi c’est comme ça, faut pas chercher ! Je suis une petite cavalière ! On ne fait plus de folies à notre âge !
Sur Ladenne, c’est la lumière – un tout petit peu. Imaginez le tableau la nuit : là : là un peu de lumière. Là, de l’ombre, le noir, l’obscurité complète. On se tourne… Tac ! C’est la lumière.
On se croirait dans un autre monde.
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